Arrestation de 28 présumés Mai-Mai au Nord de la Ville de Butembo : deux ans après, leurs proches exigent que justice soit faite

Les épouses et mamans des présumés Mai-Mai arrêtés en ville de Butembo il y a deux ans exigent la libération de leurs proches. Ces femmes, environ une dizaine,ont manifesté leur mécontentement le dimanche 09 février dernier. Elles dénoncent la détention illégale de leurs enfants, pour les unes et pour d’autres, de leurs époux. A en croire, les victimes avaient été déférés devant la justice à l’auditorat garnison de Butembo. Après instruction et jugement de leurs dossiers, le tribunal a autorisé l’acquittement de dix-neuf de leurs, le 05 février 2025. Chose qui traine à être faite. Les femmes accusent l’auditeur militaire de garnison de Butembo, le capitaine Nkuwa Milosi Georges de bloquer le processus d’acquittement des victimes. D’ailleurs, il aurait autorisé le transfert de ces victimes jusque dans la prison de Kangbai, en ville de Beni sous des conditions inhumaines, dénoncent les manifestantes. Maitre Mery BOKITO SALAMA qui suit de près ce dossier, demande à l’auditeur militaire de remettre les personnes arrêtées dans leurs droits.

« Le tribunal a demandé que les 19 personnes arrêtées soient libérées sans conditions. C’était après jugement prononcé à la prison central de Butembo-Kakwangura. L’on attendait juste le mandat d’agissement pour que ces gens partent sans qu’il ait encore des troubles derrière tout ça. Malheureusement, au lieu que l’auditeur signe le mandat d’agissement, nous sommes surpris qu’il les a transférés à Beni. Il a fait quitter les enfants de la prison de Butembo tard la nuit vers 23 heures sous des mauvaises conditions. Il se croit être au-dessus de la loi parce qu’il ne veut pas respecter la décision du tribunal », dénonce Maitre Mery BOKITO SALAMA.

Pendant ce temps, les manifestantes ne cessent de clamer l’innocence de leurs proches qui sont en train d’être tués en petit feu dans la prison où les conditions sont défavorables.

Contacté par la RMBB et Moto Tv, l’auditeur militaire garnison de Butembo, le capitaine Nkuwa MILOSI Georges s’est réservé de tout commentaire.

Pour rappel, il y a deux ans, plus de trente personnes avaient été arrêtées lors d’une opération de couvre-feu instaurée par les militaires FARDC notamment à Mihake, Furu, Kalemire, Kiriva et Kangothe dans les communes de Bulengera et Vulamba au Nord de la Ville de Butembo. Ces personnes étaient soupçonnées d’appartenir aux groupes des Mai-Mai. Jusqu’ici, ces victimes restent en détention et deux d’entre elles, ont déjà perdu la vie de suite des mauvaises conditions carcérales.

Gérard MUREFU

Pour suivre les détails en images, cliquez sur https://youtu.be/GITA9wjMvNs   

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