Le sommet, qui a réuni les chefs d’État et chefs de gouvernement de la Communauté de l’Afrique de l’Est, EAC et de la Communauté de développement de l’Afrique australe, SADC le weekend dernier, a permis aux participants d’aborder certaines questions liées à la situation sécuritaire et humanitaire dans l’Est de la République Démocratique du Congo, entre autre, l’occupation de la ville de Goma par les rebelles du M23.
A l’unanimité, les participants ont exhorté la reprise des « négociations et dialogues directs avec toutes les parties étatiques et non étatiques« , y compris les M23, malgré la réticence du Président Congolais Félix Tshisekedi qui hésite à dialoguer avec ce groupe rebelle.
Toutefois, Edgard Mateso un analyste politique congolais, dénonce le fait que les actes du Rwanda considéré comme supplétif des rebelles du M23, n’aient pas été condamnés au cours de ce sommet. Bien plus, il critique le fait que le sommet ait fait allusion aux groupes armés présents sur le sol congolais, sans citer nommément le Rwanda.
Selon cet analyste, un mauvais signal avait déjà été donné dès la veille du sommet par l’absence des pays alliés de la RDC, tels que l’Angola, l’Afrique du Sud et le Burundi. Il y voit un signe que ces nations avaient anticipé la légèreté avec laquelle la SADC et l’EAC traiteraient la question du conflit en RDC, en dépit de la gravité de la situation.
Pour rappel, le sommet conjoint de l’EAC et de la SADC s’est tenu le 08 février 2025 à Dar es Salaam, en Tanzanie, pour discuter de la crise sécuritaire dans l’Est de la RDC. Les dirigeants présents ont appelé à un cessez-le-feu immédiat et à des négociations directes avec toutes les parties impliquées. Cependant, cette approche suscite des critiques de la part de certains analystes congolais. Ils estiment que les responsabilités du Rwanda dans le conflit n’ont pas été suffisamment abordées.
Joël TALI
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