Le processus « Pacte social pour la paix », mené par l’Église catholique et l’Église du Christ au Congo, ECC, vise à instaurer une paix sans armes en République Démocratique du Congo. Après une rencontre entre les Evêques et des représentants du M23 et de l’AFC de Corneille Nangaa, l’analyste politique Célestin Kabambi Kananga salue l’initiative, mais craint qu’elle ne profite à Kigali. Il met en garde contre l’intégration des rebelles dans l’armée et dans les institutions congolaises.
Célestin Kabambi Kananga, soutient que cette approche reste encourageante. Cependant, elle pourrait conduire à innocenter le Rwanda des crimes commis dans l’Est de la RDC. C’est dans cette logique que cet analyste politique estime que la Conférence épiscopale nationale du Congo, CENCO, devrait aller plus loin en impliquant les évêques des pays soupçonnés de soutenir le Rwanda. Selon lui, ces leaders religieux pourraient faire pression sur leurs chefs d’État afin qu’ils cessent tout appui au régime de Kigali et imposent le retrait de ses troupes du territoire congolais. Cette démarche serait salutaire, au vue de l’histoire qui se répète dans les Institutions congolaises.
Les consultations menées par l’Église catholique et protestante de la République Démocratique du Congo se poursuivent sans relâche. Ce jeudi 13 février, la délégation CENCO-ECC a rencontré le président rwandais Paul Kagame. Cette rencontre s’inscrit dans une série d’échanges qui devront s’étendre aux chefs d’État de la région des Grands Lacs, pour tenter de poser les bases d’un dialogue régional en faveur de la paix dans l’Est de la RDC. Pendant ce temps, les affrontements entre le M23 et l’armée congolaise se poursuivent au Nord-Kivu et au Sud-Kivu.
MwanaMpenzi MANZEKELE