
Depuis ses récentes conquêtes, le M23 a nommé des personnalités congolaises à la tête des administrations locales dans toutes les agglomérations sous son contrôle. Cette stratégie, bien que surprenante, vise à donner une apparence congolaise à un conflit attribué au Rwanda, selon plusieurs sources, dont l’ONU. Ces nominations, souvent issues du parti « Bloc Uni pour la Renaissance et l’Emergence du Congo BUREC », suscitent des interrogations. Toutefois, ce parti dit ne rien avoir avec ces nominations.
D’après Edgar Mateso, le mouvement rebelle, réputé proche de Kigali, tente de légitimer son occupation en intégrant des figures locales aux postes stratégiques. Ce cadre du BUREC au Nord-Kivu, estime que cette démarche cherche à masquer les véritables commanditaires du conflit et à minimiser le risque d’échec du M23. En plaçant des Congolais aux commandes, les rebelles espèrent réduire l’hostilité des populations locales et se donner une image plus acceptable.
Le Bloc Uni pour la Renaissance et l’Émergence du Congo, BUREC, rejette catégoriquement toute implication dans ces nominations et dénonce une tentative de manipulation visant à ternir son image. Edgar Mateso affirme que son parti est utilisé pour légitimer l’administration rebelle. Selon lui, le M23 cherche ainsi à discréditer Julien Paluku, leader du Parti et figure de proue de la lutte contre l’ingérence rwandaise en RDC.
Face à cette situation, Edgar Mateso appelle les habitants du Nord-Kivu à rester vigilants et à ne pas se laisser duper par cette manœuvre politique. Il met en garde contre la stratégie du Rwanda, qui chercherait à renforcer la crédibilité du M23 auprès des populations locales pour mieux asseoir son influence dans la région.
Joël TALI
Les détails en images : https://youtu.be/HRQJ3ViPZ0E